Publié le 15 août 2023

Prothèse de hanche quand on pratique un sport de combat

Les arts martiaux et les sports de combat pratiqués à haut niveau sont des disciplines sportives exigeantes sur le plan athlétique, technique et mental. Ils font partie des sports pivot contact : l’approche, le combat debout, corps à corps ou au sol génèrent une large variété de contraintes. Articulation pivot entre le tronc et les membres inférieurs, la hanche est particulièrement exposée, soumise à des chocs et indirects en torsion, compression, dans des amplitudes extrêmes.

Pour le sportif, une hanche indolore, mobile, stabilisée par une musculature puissante est le prérequis d’une pratique confiante et performante.

Prothèse de hanche et sport de combat : nos recommandations | Paris | Inside the Hip

L’importance du niveau sportif préopératoire

L’évaluation du niveau sportif et du retentissement de la coxopathie sur les capacités physiques est fondamentale dans l’élaboration du projet thérapeutique. Les aspirations et les objectifs sportifs post-opératoires conditionnent la gestion de la rééducation et de la réathlétisation. Le niveau antérieur de l’athlète conditionne sa pratique sportive ultérieure. La stratégie thérapeutique s’attache à préserver la musculature péri-articulaire, en utilisant la voie d’abord antérieure de hanche. Permettre au sportif d’atteindre les objectifs fixés nécessite une grande maitrise de l’acte chirurgical, mais aussi de la rééducation et de la réathlétisation. Cette dernière phase doit être encadrée par un préparateur sportif, avec l’aval du chirurgien de la hanche et du médecin du sport.

Après une pose de prothèse de hanche, quand peut-on reprendre l’activité sportive ?

Après une intervention de prothèse de hanche, la première phase est dédiée à la cicatrisation et a l’ostéointégration solide des pièces prothétiques. Ainsi, seules les activités physiques sans impact sont autorisées durant les deux premiers mois post-opératoire. La pratique des sports de combat est donc proscrite durant cette période. La marche, sous couvert des cannes, la nage et le pédalage doux sont progressivement introduits. Les contractions musculaires sans mouvement permettent de préserver le capital musculaire.

Une fois cette phase de cicatrisation terminée, la rééducation musculaire globale, le gainage lombaire et abdominal, et la tonification de la musculature autour de la hanche (fessiers, psoas, rotateurs…) sont encouragés, sous la direction du kinésithérapeute.

Après 2 à 3 mois, le travail de musculation en charge et contre résistance est introduit, puis la réathletisation est guidée par le préparateur physique.

Y a-t-il une limitation sportive liée à la présence de la prothèse de hanche ?

Chez le patient jeune, sportif, quel que soit son niveau, l’objectif est la restauration d’une pratique sportive satisfaisante et performante.

Pour restaurer une articulation mobile, stable, puissante et indolore, le respect de la musculature et des paramètres géométriques de la hanche est essentiel : cela passe par la voie antérieure et dans l’idéal par l’implantation d’une prothèse personnalisée.

Dans ces conditions, et en l’absence de complication, il n’y a pas de limitation spécifique liée à la prothèse lors de la pratique des arts martiaux. En revanche, si la pratique des arts martiaux s’accompagne de difficultés mécaniques liées à la prothèse de hanche, il faut en identifier la cause et la traiter.

Les conseils des chirurgiens experts de la hanche

Le choix d’une équipe chirurgicale experte, habituée à la prise en charge du patient jeune et sportif est particulièrement justifié pour un sportif de combat. Le projet chirurgical doit :

  • Analyser précisément les paramètres géométriques de l’articulation de la hanche en 3D à l’aide d’un scanner spécifique, et définir les objectifs de reconstruction.
  • Utiliser une technique chirurgicale qui préserve la musculature (voie antérieure).
  • Privilégier des implants personnalisés (prothèse sur mesure).
  • Accompagner la reprise sportive par une rééducation puis une réathlétisation spécifique.
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