Indications

La hanche est une articulation profonde, dont la dégradation mécanique peut survenir précocement dans la vie, à la faveur de facteurs de risque tels que la pratique sportive (sports de combat, sports collectifs, danse), un traumatisme ou à la suite d’une pathologie de l’enfance parfois congénitale.

Coxopathie et arthroscopie

L’indication la plus fréquente de l’arthroscopie de hanche est le conflit fémoroacétabulaire. L’association d’une malformation (came fémorale ou tenaille actébaulaire) et d’un sport à risque est à l’origine de lésions articulaires qui affectent le labrum acétabulaire puis le cartilage. L’évolution vers l’arthrose est inéluctable si l’on ne corrige pas les conditions mécaniques articulaires. Dans ce contexte, l’arthroscopie est la technique de référence pour explorer les lésions du conflit, puis corriger la came fémorale (fémoroplastie) et/ou la tenaille acétabulaire (acétabuloplastie). Le labrum est réparé ou réséqué selon le type de lésion observée. Le cartilage est traité par résection en cas de slapet instable.
La synovite villonodulaire et la chondromatose de hanche sont des indications rares d’arthroscopie, souvent retardées par un diagnostic difficile.
La coxarthrose n’est en règle pas une indication, sauf dans certains cas d’arthrose modérée associée à des ostéophytes agressifs ou à un conflit de hanche.

Démarche diagnostique

Avant de décider d’une arthroscopie de hanche, il convient d’effectuer un bilan radiologique complet pour dépister une éventuelle dysplasie sévère qui serait une contre-indication. Les radios permettent de classer le stade d’arthrose et de mettre en évidence une éventuelle malformation associée : came fémorale, tenaille acétabulaire, coxa vara ou coxa valga, coxa profunda, protrusion acétabulaire.
Le labrum, le cartilage et les ligaments n’étant pas visibles sur les radiographies, il convient ensuite de pratiquer une imagerie en coupe pour identifier d’éventuelles lésions. L’arthroscanner nécessite une injection de produit de contraste qui peut être couplée à une infiltration de cortisone ou d’acide hyaluronique, le cartilage et le labrum sont très bien visualisés. L’IRM ou l’arthro IRM apportent des informations complémentaires telles que la présence d’une souffrance sous chondrale (oedème osseux), d’un kyste ou d’une tendinopathie associée.

En savoir plus
l’arthroscopie de la hanche